En 2021, selon l’Observatoire des Métiers du BTP, seules 12,3% des salariés du secteur du BTP sont des femmes. Ce n’est pas une surprise, les métiers de la construction sont, encore aujourd’hui, très largement masculins, et les stéréotypes restent tenaces.
En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, Guide-Piscine fait le point sur la féminisation des métiers du BTP et des métiers de la piscine.
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Les femmes dans les métiers de la piscine et le BTP : quelques chiffres
En 2022, sur les 1,6 millions de personnes occupant un emploi salarié dans le BTP, 12,9% sont des femmes (chiffre : FFB). Parmi elles, près de la moitié (46,3%) occupent des postes d’employées et de techniciennes, 21% occupent un poste de cadre, et seulement 1,8% sont des ouvrières.
On note en effet, depuis quelques années, une évolution des mentalités et une féminisation de ces métiers, qui évoluent petit à petit vers plus de mixité.
En 2000, les femmes représentaient seulement 8,6% de la totalité des salariés du secteur du bâtiment.
La représentation féminine est cependant plus importante dans l’entrepreneuriat : aujourd’hui, plus d’une entreprise sur 2 est dirigée ou co-dirigée par une femme.
Pour de nombreux professionnels cependant, les entreprises du BTP ont tout à gagner à augmenter les effectifs féminins. En effet, les femmes sont généralement plus patientes et ont une approche différente, qui permettent souvent de gagner en efficacité !
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(Chiffres : Observatoire des Métiers du BTP)
Par ailleurs, bien que le nombre de femmes soit en constante augmentation, on constate de grandes disparités quant aux fonctions occupées : 80% des salariées du bâtiment occupent des fonctions administratives et commerciales (contre 9% pour les hommes). A l'inverse, 9% des salariées du bâtiment occupent des fonctions de production, contre 76% pour les hommes. Les chiffres sont cependant plus équilibrés du côté des fonctions techniques et d'encadrement de chantier : 11% côté femmes, contre 15% côté hommes.
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Cette disparité se constate également sur les catégories socio-professionnelles.
Tous genres confondus, 67% des salariés du bâtiment sont des ouvriers, 23% sont des employés, techniciens ou agents de maîtrise, et 10% sont des ingénieurs, assimilés cadres.
Côté hommes, ce sont 75% des salariés qui sont des ouvriers, contre 8% chez les femmes. 17% d'entre elles sont des ingénieurs, assimilés cadres, contre 9% pour les hommes. L'écart se creuse pour les employés, techniciens et agents de maîtrise : 16% chez les hommes, contre 75% pour les femmes.
Pourquoi ne retrouve-t-on que peu de femmes sur les chantiers ?
Ces chiffres très faibles peuvent s’expliquer par diverses raisons. Le premier argument avancé est la pénibilité de certains métiers, qui ont la réputation d’être très physiques. Cet argument ne peut cependant pas expliquer en totalité la rareté des femmes à ces postes. Les engins sont aujourd’hui de plus en plus maniables, et la contrainte de la force physique est souvent contournée grâce à la mécanisation grandissante de ces métiers, avec des engins de levage, ou encore avec des conditionnements plus légers pour les matériaux.
Le matériel reste cependant un frein très important : selon l’ANACT (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail), si le nombre d’accidents de travail a diminué entre 2001 et 2016, on a constaté une hausse de plus de 30% des accidents pour les femmes. En cause notamment, des vêtements et équipements dits « mixtes », mais surtout pensés pour des morphologies masculines. Peu adapté à une utilisation par des femmes, ce matériel peut parfois entraver leurs mouvements (manches trop longues, vêtement trop large, coupe mal ajustée), voire nuire à leur sécurité.
Une réputation également accentuée par les nombreux stéréotypes encore présents : la construction est un « métier d’hommes ». Des clichés qui ont la vie dure, et qui constituent un environnement parfois difficile à intégrer pour une femme. Bien que les entreprises et les écoles communiquent beaucoup sur leur souhait d’accueillir plus de femmes, les métiers techniques (notamment chez les ouvriers) restent encore aujourd'hui très masculins.
