EAUX & PISCINES – OZÉO ST RÉMY a été créée en 1998 par Luc BARRIOL . Elle est aujourd’hui gérée par Thibaut, son fils. Située sur la commune de Saint-Rémy-de-Provence, l’entreprise construit et rénove environ 80 bassins par an dans les régions des Alpilles et du Luberon. Leurs piscines sont souvent présentées lors de concours tels que les Trophées de la Piscine et du Spa de la FPP.
En 2022, OZÉO ST RÉMY remporte le trophée d’or de la piscine d'exception pour un bassin taillé dans la roche à flanc du bassin des Alpilles attenante à la charmante commune des Baux-de-Provence. Thibaut BARRIOL nous parle de ce projet et de sa conception.
Quelle est la particularité de cette piscine ?
Cette piscine que nous avons construite il y a deux ans est exceptionnelle du fait de son emplacement mais aussi de sa capacité à se fondre dans le paysage. Le bassin s’intègre parfaitement dans le parc naturel régional des Baux-de-Provence sans pour autant dénaturer l'environnement proche.
« C’est comme si nous avions construit deux piscines en une. »
La particularité de cette piscine provient de son positionnement, contre et dans la roche. Pour se faire, le maçon a commencé par créer un soubassement à même la pierre avant de monter les murs portant le bassin. C’est en quelque sorte comme si nous avions fait deux piscines en une sachant que la dalle en béton centrale relie les deux ouvrages.
Quels sont les matériaux et équipements de cette piscine ?
La structure même du bassin est en béton armé entourée de margelles en pierre naturelle d’Estaillades ; une pierre calcaire blanche originaire du Luberon.
« C’est une petite piscine qui a tout d’une grande. »
Le choix des équipements de la piscine a été tout aussi important et en tant que constructeur de piscine, nous nous devions d’anticiper les éventualités qu’une réalisation aussi atypique peuvent occasionner.
La membrane armée a la propriété d’être souple, nous avons donc opté pour ce revêtement parfaitement disposé à s’adapter en cas de petits ou micros mouvements de la roche. Quant à la couleur, le vert olive était sans aucun doute la plus adaptée pour sublimer la réalisation dans son environnement naturel.
Enfin, pour couvrir le bassin, nous avons installé un volet roulant avec caillebotis immergé sous une plage en composite couleur bois.
Côté confort, la piscine est chauffée et traitée automatiquement pour répondre aux besoins du client saisonnier.
Quelles ont été les contraintes de cette construction de piscine ?
Le village des Baux-de-Provence est un village préservé, situé dans le massif des Alpilles dans le département des Bouches-du-Rhône. La piscine béton est située en contrebas de la commune. La contrainte que nous avions était que la piscine ne se voit pas du village. C’était une exigence de la mairie qui devait valider le projet, nous imposant ainsi un emplacement et un type de construction bien précis.
Suite à cela, nous avons fait plusieurs propositions de construction de bassin dans ce lieu, mais une seule a été retenue. Le client, lui, désirait une piscine à l’aspect aussi naturel que possible, qui donne l’impression d’avoir toujours été là.
Une des difficultés que nous avons rencontrées a été l’accès au chantier qui ne pouvait se faire qu’à pied. Tous les travaux de gros œuvre et d’équipement ont donc été entrepris à la force des bras.
« On a construit la piscine dans un mouchoir de poche…»
Il a également fallu trouver un moyen de faire passer les tuyaux dans la roche jusqu’au local technique situé en contrebas.
Comment vous êtes-vous organisé sur cette construction ?
La particularité de cette piscine provient de son enclavement dans la roche puisqu’elle dispose d’une partie hors-sol et d’une partie encastrée dans la colline.
« Le travail sur le réseau hydraulique était coordonné avec le travail de maçonnerie afin de faire passer la tuyauterie dans les murs jusqu’au local technique en contrebas. »
Une fois la structure créée, nous avons travaillé sur toute la partie intérieure comprenant les réseaux hydrauliques, la filtration de la piscine, son revêtement et ses équipements optionnels comme le volet ou le chauffage.
Il nous a fallu cheminer entre les rochers, les cailloux et les murs construits pour descendre jusqu’au local technique. Nous devions donc intervenir par petites « touches » très régulièrement pour passer les tuyaux ou autre au lieu d’intervenir en une seule fois comme nous le faisons habituellement.
Pour terminer, il y a eu toute la partie aménagement autour du bassin en reprenant la pierre de la roche.
C'est un chantier qui a débuté au mois de décembre avec les maçons et que l'on a livré au mois d'avril.