Vingt-deux ans après avoir repris l’entreprise, Marc Le Breton cède les rênes de Dp Piscines, constructeur spécialisé dans les piscines sur-mesure dans le Finistère, à Nadim Hijazi.
Fondé en 1976, Dp Piscines s’est positionné au fil des années comme un acteur local majeur de la piscine, mais aussi du spa, du sauna et du hammam. C’est en 2003 que l’entreprise rejoint le réseau l’esprit Piscine, groupement national de constructeurs de piscines dont Marc Le Breton est à l’origine et a pris la présidence.
Aujourd’hui, la société est constituée de 18 collaborateurs, et est reconnue pour son savoir-faire et la qualité de ses réalisations.
Nadim Hijazi reprend donc Dp Piscines en 2022 avec de nombreux projets orientés satisfaction clients, épanouissement des collaborateurs et nouveautés. Marc Le Breton reste cependant présent durant quelques mois afin de garantir une transition fluide.
Nous avons échangé avec Nadim Hijazi, qui nous a parlé de son arrivée chez Dp Piscines, de ses objectifs pour la société, et du marché de la piscine en général.
Julie Toussaint : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Comment êtes-vous arrivé chez Dp Piscines, pourquoi avoir choisi cette société ?
Nadim Hajazi : J’ai grandi à Quimper et ai quitté la ville pour mes études de commerce sur Paris. J’ai navigué dans différents secteurs d’activité, notamment la communication, et créé un concept de restauration rapide dans le sud de la France, avec 4 points de vente. Je suis ensuite parti dans l’ameublement et l’aménagement de la maison, en prenant la tête d’un magasin But dans la région lyonnaise, puis d’un Ikea qui m’a ramené dans mon Finistère natal. C’est après cette dernière expérience que j’ai voulu repartir dans l’entreprenariat, et qui m’a mené vers Dp Piscines.
Lorsque je cherchais une entreprise à reprendre, je recherchais en effet différentes valeurs : une entreprise locale, avec un impact social local, basée sur un créneau premium, avec une belle notoriété, de nombreuses années d’expérience, et qui soit structurée.
Mon parcours est très axé sur l’expérience du client final, en BtoC, et dans le domaine de l’équipement de la maison. Il y a donc un fil rouge qui m’a mené naturellement vers Dp Piscines. La société répondait en effet parfaitement à ma recherche.
J’ai été amené à rencontrer plusieurs personnes, dont Marc Le Breton. Humainement, cela s’est tout de suite bien passé avec lui, nous sommes basés sur les mêmes valeurs, et les choses sont vite devenues naturelles.
JT : Vous êtes entré dans l’entreprise en novembre 2021. Comment s’est passée votre arrivée, et comment se déroule la transition ?
Le but est d'opérer la transition la plus fluide possible.
NH : Nous sommes en échange avec Marc Le Breton depuis mars 2021. Nous n’avons pas communiqué sur mon entrée dans l’entreprise, car mon objectif était d’arriver dans ce nouvel univers, de prendre le temps de rencontrer et de travailler avec les collaborateurs. C’est donc le 7 avril 2022 que nous avons organisé la soirée de cession, qui était le marqueur fort de la transmission.
Le but était en effet d’opérer la transition la plus fluide possible.
Marc Le Breton quittera la société le 8 juillet 2022, nous aurons donc travaillé ensemble près d’un an et demi, dont plus de 8 mois de manière opérationnelle, au sein de l’entreprise.
Il m’aura en effet fallu le temps d’appréhender correctement le fonctionnement de l’entreprise, le but étant de l’amener à perdurer dans le temps en conservant notre position premium. Dp Piscines, notamment via l’esprit Piscine, est une entreprise sérieuse et gage de qualité, il était donc nécessaire pour moi de prendre le temps de monter en compétences et d’être à niveau.
JT : Quels sont vos principaux objectifs pour Dp Piscines, les chantiers que vous menez actuellement ?
NH : Le premier chantier aujourd’hui, en passe d’être une réussite, est d’avoir su fédérer les équipes. Le second sera une croissance raisonnée.
Le marché de la piscine a explosé ces deux dernières années, mais nous ne savons pas de quoi l’avenir sera fait. Nous sommes positionnés sur un créneau premium, notre objectif est de chercher une croissance à deux chiffres, de 10 à 15% environ. Cette croissance se fera également par le recrutement d’un coordinateur de chantiers qui nous a rejoints le 11 avril. Il nous aidera notamment à améliorer et à rendre plus efficace le travail de nos équipes sur le terrain.
A moyen terme, nous souhaitons également ouvrir un autre showroom Dp Piscines dans le Finistère.
JT : Quel est le plus gros défi que vous ayez eu à relever depuis que vous êtes présent dans l’entreprise ?
NH : Passer derrière Marc Le Breton ! L’entreprise, créée en 1976, a été reprise par Marc, qui était alors issu du secteur de la piscine. C’est un puits de connaissances, qui a su fédérer ses équipes, mais aussi ses partenaires locaux et ses clients depuis de nombreuses années.
Mon plus gros challenge a été de monter en compétences, et il m’y a beaucoup aidé.
JT : Quel a été l’impact des circonstances actuelles (aussi bien sanitaires que sociales et économiques) sur votre activité ?
NH : Il y a eu un double impact. Le premier concerne la hausse des matières premières que nous subissons. Nos partenaires revoient leurs prix chaque trimestre, nous sommes donc obligés d’actualiser nos tarifs fréquemment.
D’un point de vue purement économique et business, nous avons connu une forte croissance ces deux dernières années, mais ce n’est pas encore fini ! Notre positionnement premium limite l’impact négatif, nous avons autant de demandes de devis qu’auparavant, et pour de beaux projets.
Troisième élément, la logistique mondiale, aussi bien maritime que ferroviaire ou routière reste compliquée. Beaucoup de containers sont encore bloqués dans les ports. Il reste donc à régler ce problème, mais cela va en s’améliorant.
Plus localement, nous ne prévoyons pas de gros ralentissement du marché dans le Finistère. Aujourd’hui le taux d’équipement y est encore faible, nous sommes en retard par-rapport au marché national, je pense donc que nous avons encore de belles années en perspective.
C’est aussi pour cette raison que nous voyons beaucoup de concurrents arriver sur le marché. Il faudra voir ensuite combien de projets sont effectivement honorés.
De plus, le marché de la piscine dans le Finistère étant assez jeune, nous commençons a avoir de plus en plus de demandes de grosses rénovations pour les piscines qui commencent à vieillir. Le département étant très peu équipé en piscines il y a 20 ans, nous nous attendons à une hausse conséquente de la demande dans les prochaines années.
JT : Un dernier mot à ajouter pour nos lecteurs ?
NH : La piscine est un merveilleux secteur d’activité, car on travaille principalement pour apporter bien-être et détente. Je suis fier d’avoir repris Dp Piscines et d’être membre de l’esprit Piscine, qui est gage de qualité.
Faire son métier dans un secteur lié au plaisir, que demander de plus ?