En 2021, la France a passé le cap des 3 millions de piscines privées. D’après les derniers chiffres de la FPP, ce sont aujourd’hui 3,2 millions de jardins qui sont équipés d’une piscine. Un véritable phénomène de société qui touche toutes les catégories de la population, avec un marché en progression pour la 6e année consécutive, malgré les difficultés qui touchent actuellement de nombreux secteurs d’activité.
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Nous avons rencontré Stéphane Figueroa, Président de la Fédération des Professionnels de la Piscine, à l’occasion de la Conférence de Presse de la FPP au mois d’avril 2022. Une conférence de presse très attendue après la très bonne année réalisée par le marché de la piscine, avec une croissance historique à deux chiffres.
Stéphane Figueroa a ainsi pu répondre à quelques-unes de nos questions sur ses actions au sein de la FPP, ses objectifs, ainsi que les actions menées par la Fédération.
Julie Toussaint : Vous êtes Président de la FPP depuis 2 ans maintenant. Comment s’est passée votre prise de fonction ? Pouvez-vous dresser un premier bilan de cette présidence ?
Stéphane Figueroa : J’ai fait toute ma carrière dans le secteur de la piscine, depuis 1995, alors que j’étais encore étudiant. J’ai intégré la FPP en tant qu’administrateur, lorsque j’ai pris mes fonctions comme directeur général du Groupe Fluidra il y a une dizaine d’années.
J’ai exercé différents postes au sein de la fédération (trésorier, vice-président), et lorsque Gilles Mouchiroud m’a proposé de prendre sa succession, après l’accord du conseil d’administration, j’ai repris le poste de président.
En tant que président, je m’étais fixé la barre des 1500 adhérents. Hier, la fédération en comptait 1410 (dont 1250 en BtoC et 180 en BtoB). Nous sommes la seule fédération sur le secteur de la piscine qui soit aussi représentative auprès des pouvoirs publics.
J’ai repris la présidence au bon moment. Au début, nous pensions que la crise sanitaire serait compliquée pour le marché, mais au final il est en plein boom !
C’est une mission sur laquelle je prends beaucoup de plaisir, car elle me sort de mon quotidien, me fait découvrir de nouvelles choses, et me permet d’élargir mes horizons. Lorsqu’on est à la tête d’une société, ce sont des éléments que l’on ne voit pas forcément, mais qui sont pourtant complémentaires.
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JT : Quel est le plus gros défi que vous ayez eu à relever en tant que président de la FPP ?
SF : Je pense que le plus gros défi est à venir. Je suis arrivé au bon moment, mais même si nous sommes sur un très bon marché, il ne restera pas comme cela éternellement.
Selon moi, le gros défi réside dans la formation, car la piscine n’est pas un secteur auquel les jeunes pensent spontanément. Souvent, les parents ou quelqu’un de la famille sont dans le métier. L’un de mes gros défis réside donc dans la promotion, pour faire connaître le secteur.
Je suis personnellement tombé dans le métier de la piscine par hasard, un stage m’a permis de découvrir le domaine.
JT : Plus généralement, au niveau de la FPP, quels sont les prochains chantiers, les prochains projets que vous allez mener ?
SF : Notre mission de promouvoir le secteur est d’autant plus importante qu’il y a de nombreux débouchés, que ce soit sur les chantiers, dans le commerce, mais également dans l’administratif.
« Il y a également le défi environnemental, dans lequel il est essentiel de s’investir et de trouver des solutions. »
Nous devons être proactifs, pour proposer au marché les meilleures solutions possibles.
En termes de recyclage par exemple, les déchets générés par le marché de la piscine représentent seulement 0,1% de la totalité des déchets du secteur du bâtiment. Les pompes, les appareils électriques sont facilement recyclables. Dans le cas du PVC armé par exemple, la difficulté réside dans les produits de traitement qu’il faut enlever. Nous trouvons des solutions, des tests sont en cours, nous sommes assez confiants là-dessus.
L’un de nos gros investissements réside dans la RSE : gérer les différentes commissions, ou encore les filières de recyclage par exemple. Nous structurons la fédération pour apporter plus de services à nos adhérents. Et comme je le dis souvent, tout piscinier digne de ce nom doit être adhérent à la Fédération des Professionnels de la Piscine !
Nous allons prochainement déménager dans des locaux plus grands, également situés à Paris, qui nous permettront de travailler plus confortablement, de mieux recevoir nos adhérents, et de pouvoir embaucher plus de personnes.
JT : Les actions que vous menez ne sont donc qu’à destination des adhérents ?
SF : Initialement, oui. Mais les actions que nous avons menées lors de la crise sanitaire ont été diffusées à l’ensemble de la profession. Cela nous a également permis d’augmenter notre nombre d’adhérents : les professionnels reçoivent les informations, découvrent les services que nous pouvons leur apporter, et choisissent ensuite de nous rejoindre. C’est un cercle vertueux.
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JT : Avez-vous un dernier mot pour nos lecteurs professionnels ?
SF : Devenez adhérents de la fédération, c’est une grande famille !
La fédération est ouverte, elle n’est pas réservée aux fabricants : le conseil d’administration se constitue à moitié de fabricants et à moitié de pisciniers. Chacun a son mot à dire, les décisions sont votées, et la voix du grand fabricant a le même poids que celle du petit piscinier. Certains pisciniers qui nous ont rejoints cette année ont d’ailleurs été très surpris de cela.
« Plus nous serons nombreux, plus nous serons représentatifs et importants pour le marché ! »
JT : Merci Stéphane pour cet entretien !
Pour aller plus loin, découvrez les chiffres du marché de la piscine et les actions de la FPP, présentées lors de la Conférence de Presse le 7 avril 2022.
