Aujourd’hui, l’impact environnemental des piscines et leur consommation en eau et en électricité est au cœur des débats. Parmi les équipements incontournables pour maîtriser et optimiser ses consommations en eau et en énergie, la couverture de piscine est l’un des plus efficaces. Pourquoi faut-il recommander à ses clients d’installer une couverture sur leur piscine ? Quel est l’impact de la couverture sur la consommation en eau et en électricité d’une piscine ? Quelles économies peut-on réaliser en installant une couverture en PVC ou une couverture solaire sur sa piscine ?
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Quel est l’impact d’une couverture sur la consommation en eau et en électricité d’une piscine ?
T&A, entreprise belge spécialisée dans les couvertures automatiques de piscines, s’est associée avec une startup de l’Université de Gent (Belgique) pour développer un configurateur : « T&A Energy Simulator ». Le but ? Proposer aux professionnels de la piscine un outil pour démontrer précisément l’impact de la couverture sur les consommations en eau et en électricité du bassin.
Guillaume de Troostembergh, Directeur de la Stratégie de T&A Group, a participé à l’élaboration de ce simulateur. Il explique : « C’est un sujet qui nous intéresse beaucoup, parce qu’il est d’importance pour la planète. La couverture de piscine est en effet une solution aux problématiques de gestion de l’eau de de l’énergie. Nous avons donc créé un simulateur énergétique avec une méthode de calcul qui prend en compte un maximum de paramètres : emplacement et taille de la piscine, présence ou non d’une couverture, isolation, conditions météorologiques, … Les calculs ont été validés par des tests menés en situation réelle. »
Ainsi, si l’on prend par exemple une piscine de 8 x 4m installée à Lille, ouverte 1h par jour et chauffée avec une température de consigne à 29°C du 1er avril au 30 septembre, équipée d’un bac-tampon permettant de récupérer l’eau de pluie tombée dans la piscine, le simple ajout d’une couverture en PVC non solaire permet d’économiser plus de 12 000 kWh pour une année (soit environ 3000 € pour un prix de l’énergie fixé à 0,25€/kWh).
Outre l’électricité, l’installation d’une couverture de piscine permet de réaliser de grandes économies d’eau en limitant l’évaporation. Ainsi, de 111,28m³ d’eau perdus chaque année sur notre exemple, ce ne sont avec la couverture de piscine que 10,88m³ qui s’évaporent en-dehors du bassin (4,97m³ d’évaporation et 23,75m³ consommés par le lavage à contre-courant, en partie compensés par le bac-tampon).
Dans cet exemple, la présence d’une couverture de piscine classique en PVC permet en outre de réduire de 81,5 % les déperditions d’énergie de la piscine (16 084 kWh avec couverture contre 87 103 kWh sans couverture).
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Quelles sont les bonnes pratiques pour limiter les consommations en eau et en énergie de sa piscine ?
Penser la piscine pour optimiser sa consommation d’énergie et d’eau
L’efficacité énergétique d’une piscine se réfléchit dès sa conception. Ainsi, il est important de garder à l’esprit plusieurs points :
- Plus la piscine sera grande, plus elle sera gourmande en eau et en énergie. Il faudra donc adapter ses dimensions à l’utilisation que l’on en fera.
A noter : si le client souhaite nager dans sa piscine, pourquoi ne pas opter pour un système de nage à contre-courant, qui permet de nager dans des piscines aux dimensions très réduites ? - L’emplacement du bassin est essentiel : placer la piscine dans une zone ensoleillée permet de chauffer naturellement son eau. L’installer sous des arbres favorise la chute de feuilles dans le bassin, et donc nécessite un entretien plus régulier.
- Le choix des équipements est primordial : installer une pompe à vitesse variable, une pompe à chaleur Full-Inverter ou encore un filtre à cartouches permet de maximiser leur efficacité tout en limitant l’impact sur la facture à l’utilisation. [Gd3]
En outre, opter pour un volet de piscine solaire permet de mieux conserver la température de l’eau, de profiter de l’énergie du soleil pour chauffer l’eau du bassin mais aussi et surtout de limiter au maximum l’évaporation de l’eau dans le bassin.
Guillaume de Troostembergh le rappelle : « Installer un système de chauffage de l’eau de piscine sans couvrir cette dernière est contre-productif : l’absence de couverture va faciliter l’évaporation de l’eau, mais aussi les déperditions de chaleur et d’énergie. »
Si l’on reprend l’exemple d’une piscine de 8 x 4m installée à Lille, ouverte 1h par jour et chauffée à 29°C du 1er avril au 30 septembre, avec un backwash 2 fois/mois (avec un prix de l’énergie à 0,25€/kWh) :
| Type de volet | Consommation en kWh | Consommation en € |
|---|---|---|
| Volet PVC non solaire | 4746 kWh | 1230 € |
| Volet polycarbonate solaire | 3470 kWh | 911 € |
Ici, le gain pour l’installation d’un volet en polycarbonate solaire sera de 1276 kWh, soit 319 € sur une année.
En outre, conseiller au client d’installer un bac de récupération de l’eau de pluie lui permettra aussi de recueillir le trop-plein de la piscine (bac-tampon). Cette eau pourra être utilisée par la suite pour remettre à niveau le bassin sans impacter la facture d’eau.
Enfin, si le climat s’y prête et que le client en a le budget, il peut se révéler très intéressant d’installer des panneaux solaires (pour alimenter les équipements de la piscine, mais aussi ceux de la maison). L’investissement de base est important, mais il sera vite rentabilisé grâce à sa production d’énergie.
Au quotidien : les bons réflexes à adopter pour une piscine moins gourmande en eau et énergie
Lorsque l’on est propriétaire d’une piscine, il y a quelques bons gestes à adopter pour maîtriser les consommations en eau et en énergie de son bassin, notamment :
- Fermer la couverture dès que possible. Ainsi, le bassin conservera mieux sa chaleur, l’évaporation de l’eau sera limitée, et la piscine sera protégée des pollutions extérieures.
- Traquer les fuites. Aujourd’hui, environ 20% de l’eau potable distribuée est perdue en raison des fuites sur les réseaux de distribution.
- Bien entretenir sa piscine (utiliser le bon produit au bon moment, analyser régulièrement son eau, bien nettoyer son bassin, respecter le temps de filtration, …). Une eau propre et saine pourra rester de nombreuses années dans le bassin.
- Eviter les jeux d’eau et équipements décoratifs comme les cascades ou fontaines qui consomment de l’eau. De même, limiter les plongeons et éclaboussures qui projettent de l’eau à l’extérieur du bassin.
- Bien choisir la température de consigne de sa pompe à chaleur : sur notre exemple, une diminution de 3°C de la température de consigne sur un volet en PVC non solaire permet d’économiser près de 800 kWh/an, soit 200 €. [Gd1]
- Opter pour un hivernage actif, qui ne nécessite pas de baisser le niveau de l’eau du bassin. De même, ne pas vidanger entièrement la piscine (sauf sur recommandation d’un professionnel).
Des bons réflexes à connaître en tant que piscinier pour bien conseiller son client et lui permettre de profiter d’une piscine plus éco-responsable et moins consommatrice d’eau et d’électricité.
