Soupçonné de reprotoxicité, le bromure de sodium est désormais classé CMR de catégorie 2, limitant ainsi son utilisation dans l’industrie. Cette dernière doit en effet être évaluée en vue de sa substitution. Si des solutions existent déjà, les industriels doivent cependant repenser leur stratégie de traitement des eaux à long terme.
Ludovic Lemieux, Responsable Technique Produits Formulés pour BWT France, partage son avis d’expert sur le sujet.
Le bromure de sodium : des enjeux sanitaires et environnementaux
Très utilisé depuis les années 1970, le bromure de sodium permet de renforcer l’efficacité des biocides chlorés dans les zones trop alcalines. Aujourd’hui suspecté de reprotoxicité, le bromure de sodium pourrait ainsi se voir classé CMR « avéré », et son utilisation limitée voire supprimée
Outre cette reprotoxicité, l’empreinte environnementale constitue un argument de poids : son extraction, sa concentration et son transport sont en effet particulièrement polluants, sans oublier les rejets de brime dans les écosystèmes, dont les conséquence sont encore inconnues sur le long terme.
Electrolyse de sel et traitements UV : des alternatives à envisager
Afin de répondre aux besoins en désinfection, les industriels et les fabricants doivent donc élaborer de nouvelles stratégies pour remplacer l’utilisation du bromure de sodium pour le traitement de l’eau. Parmi les alternatives efficaces, on retrouve principalement :
- L’électrolyse de sel, qui constitue une alternative efficace et non risquée pour la santé ou l’environnement, sans nécessiter de manipulation de produits chimiques
- Le traitement mixte UV-C, efficace dans la prévention du développement bactérien sans générer de sous-produits dans les rejets.
S’il est urgent d’agir après cette classification CMR, ces études seront ainsi, pour les industriels, l’occasion d’engager une réflexion de grande ampleur sur leurs stratégies de traitement d’eaux. Ceux-ci pourront ainsi développer dès maintenant de nouvelles stratégies, plus respectueuses de l’environnement et de la santé, et créer ainsi les traitements de l’eau de demain.